top of page
20200502_190612[1].jpg

PROFIL ARTISTIQUE

Lorsque notre enseignant Moïse Piuze nous a annoncé ce projet, j’étais en crise existentielle par rapport Ã  mon style artistique…J’adorais autant le figuratif très cartoon/street-art que le dripping et l’abstraction totale. À la suite de deux essais, j’ai trouvé ma voie artistique ! Un ou des éléments très figuratifs et lissés, entouré par des éléments de dripping plus contrôlés, un peu comme si l’œuvre avait été laissée au sol de l’atelier de peinture de Jackson Pollock. Bref, des gouttes colorées et des taches de peinture par-ci et par- là sans trop envahir l’élément central qui lui est majoritairement en noir et blanc ou désaturé, parfois avec des éléments toniques. Je dirais que mon style artistique se situe dans un triangle entre le street-art, le pop-art et l’Action Painting. Quant aux artistes qui m’influencent, je dirais qu’il y a Walt Disney (ses premiers Mickey Mouse en noir et blanc), les Looney Tunes (trop de gens ont travaillé dessus pour que je trouve qui exactement fait les dessins), Banksy, Keith Haring et Jackson Pollock.

​

Pour ce qui est de la naissance de ce projet, la concrétisation après les deux essais, après que j’aies trouvé ma voie, je me suis dit que ça pourrait être une bonne idée de m’inspirer de la pandémie actuelle pour créer une pièce. Une grosse pièce, qui afficherait la nouvelle direction que je prendrai pour la suite de mon cheminement artistique. Un élément central très bien défini, avec des « dégâts Â» contrôlés un peu partout autour.

​

J’adore les « Plague Doctors Â», les docteurs avec un masque de corbeau, une longue toge et des objets bizarres pour traiter la peste, et je me suis dit que ça serait une bonne idée d’en créer un par moi-même, avec des références de Google Images afin de m’inspirer pour certaines parties. De cette manière, il n’a pas l’air trop plat, il n’est pas de seulement deux couleurs et il a un peu plus de détails. J’ai aussi décidé de ne pas faire un docteur qui avait l’air bienveillant, son masque a des yeux fâchés et il tient une dague dans une main et un petit crâne dans l’autre, vu que la pandémie ne nous traite pas très bien et beaucoup d’éléments portent à croire que le virus auquel nous faisons face a été créé comme arme bactériologique, bref. Le mot « DOOM Â» signifie « Condamné Â» en français, ce qui tombe plutôt bien avec la situation mondiale actuelle si le monde entier ne se tient pas à carreau, au Québec nous nous en sortons plutôt bien comparativement aux Américains. Je me suis dit que le style cartoon et caricatural pouvait ajouter une touche comique au projet qui a un fond plutôt sombre, c’est ce qu’on appelle communément l’humour noir. Les taches d’encre de chine et de peinture représentent les erreurs des humains face à cette pandémie et de la minimaliser par rapport à son niveau de danger, c’est sûr que ce n’est pas la peste noire ou la grippe espagnole, mais on a quand même fini barricadés chez nous en se disant « ce n’est pas si grave. Â»


Les composantes formelles du croquis (l’œuvre est encore en cours de réalisation) sont premièrement, comme mentionné plus haut, le mot « DOOM Â» en noir en blanc avec l’écriture des Looney Tunes avec des coulisses tracées noires et des gouttes. Le « trou Â» des lettres D et les deux O sont colorés en vert néon pour rappeler les yeux du docteur. Maintenant le docteur, il donne l’impression d’émerger du mot « Doom Â» en tenant un crâne blanc dans une main et une dague noire et blanche à plusieurs courbures dans l’autre. Ses manches sont noires et plutôt serrées sur ses bras, à part au niveau des poignets où elles tombent un peu pour donner un effet dramatique et ses gants sont gris. Il porte une toge noire plutôt standard avec deux rangées de boutons jaunes dorés sur une bande gris foncé pour donner plus de profondeur/vie au personnage. Il porte sur ses épaules les « Ã©paulières Â» typiquement associées aux « Plague Doctors Â» avec le col qui remonte jusqu’à son menton. Cette épaulière est gris foncé pour ajouter du contraste, encore une fois. Sur sa tête, il porte le chapeau rond associé à ces docteurs, gris foncé avec une bande gris pâle au niveau de l’espace pour la tête. Les yeux de son masque ont une expression fâchée/malveillante qui va merveilleusement bien avec les objets qu’il tient dans ses mains, les verres des lentilles sont verts néon pour donner un effet toxique et infectieux au personnage. Il porte un chapelet banal dans son cou. J’ai ajouté ma signature dans le coin inférieur droit avec des coulisses noires comme le mot « Doom Â» pour faire un rappel et ma signature est assez artistique elle-même.


Ce projet représente à la fois ma démarche de création personnelle, mais aussi mon parcours d’étude dans le programme d’art visuel. Je ne pouvais pas répondre à seulement une des questions parce qu’il représente la concrétisation de l’artiste que je suis devenu en deux ans. Ma démarche de création avant d’être en arts visuels se limitait à des dessins cartoon assez simples, avec aucune vraie base théorique. Maintenant mes dessins ont toujours un aspect cartoon mais ils sont beaucoup plus lisses et mieux proportionnés qu’ils ne l’étaient. Lors des deux premières sessions du DEC nous étions contraints de suivre des directives, mais à la troisième session, nous étions beaucoup plus libres (complètement libres en fait.) J’ai donc recommencé à utiliser mon style cartoon mais en m’inspirant beaucoup de Walt Disney (ce qui m’a été reproché d’ailleurs). Je suis retourné avec mon propre style. J’ai aussi découvert l’univers merveilleux du dripping, jusqu’à peut-être en abuser un peu trop et je m’en suis rendu compte au début de la session en discutant avec Moïse. Il m’a fait réaliser que je pouvais intégrer du dripping et de l’abstrait partout sans perdre mon élément figuratif très graphique et même le renforcer. J’ai alors fait deux essais, le premier qui était plus ou moins concluant, le second quant à lui, a été une révélation. Une révélation imparfaite mais qui m’a montré ma nouvelle voie artistique pour l’univers de la peinture. Je n’ai pas beaucoup parlé de sculpture et c’est normal ; ce n’est pas une discipline qui m’interpelle vraiment et je ne l’ai pas vraiment retravaillée Ã  la session trois.


Ces deux années en arts visuels m’ont permis de devenir un artiste accompli avec son propre style et ses influences. Je peux maintenant dire « J’ai mon style à moi, je ne copie plus les autres. Je suis moi, je suis Shawn Black. Â»

(Le texte ci-dessus a été écris par rapport au croquis de l'oeuvre, mais il reste assez près de l'oeuvre finale.)

Démarche Artistique: Parcours

©2020 par Shawn Black. Créé avec Wix.com

bottom of page